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Assises des Outre-Mer : Pour une Réunion d’innovation

23 octobre 2017

Les élu(e)s de la majorité régionale adressent leur pensée les plus fraternelles aux populations des Antilles et plus particulièrement de Saint-Martin, suite aux dévastations de l’ouragan Irma. Ces tragédies humaines doivent nous convaincre de marquer encore davantage le pas dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique et de réussir collectivement une limitation à moins de 2°C à l’horizon 2050. Le changement climatique est une menace considérable et désormais récurrente pour toutes les îles de l’Océan Indien qui n’épargne ni Madagascar, ni Mayotte, ni les Maldives, ni les Seychelles, ni l’île Maurice avec qui nous devons trouver une cohérence des politiques publiques à travers des solutions innovantes et durables partagées. Les phénomènes météorologiques extrêmes et l’élévation du niveau de la mer ont de graves conséquences pour la santé, les écosystèmes, la sécurité énergétique et la migration partout dans le bassin indianocéanique. L’enjeu majeur des Assises des Outre-mer version 2017-2018 consistera très certainement à intégrer l’échelle du bassin maritime régional aux objectifs à atteindre au travers des prochains contrats ou plans passés avec l’Etat. A défaut, les Assises des Outre-mer deviendraient alors un machin truc inutile.

La Réunion s’inscrit dans cette volonté de parler, avec un groupe important de gouvernements régionaux dans le monde, d’une même voix pour peser sur les orientations environnementales et les décisions à l’échelle des Etats, ce qui renforce sa responsabilité en matière de coopération régionale avec les îles et les pays de la zone et du Grand Océan Indien. Cette responsabilité est d’autant plus cruciale que les phénomènes météorologiques ont des répercussions dans les politiques conduites par les gouvernements en matière de migrations, de sécurités et de santé publiques.
Incontestablement, il y aura eu un avant et un après Saint-Martin. A l’heure où les Assises des Outre-mer sont lancées, il est inconcevable que nous puissions réfléchir ni même proposer un plan de développement territorial sans qu’il ne soit question d’environnement. Il est urgent que nos Outre-mer soient pleinement entendus et associés au gouvernement français qui jusque-là est resté sourd à notre volonté de devenir des leaders ou même des modèles mondiaux en matière d’innovation, des territoires d’excellence environnementale, parfaitement intégrés dans nos bassins géographiques respectifs. Plus que jamais, nous devons tous ensemble agir positivement sur notre environnement et faire de l’écologie une économie attrayante, dynamique et innovante.
La Réunion deviendra dans les prochaines années une île solaire, une terre d’innovations mondiales. La Réunion fait partie des 34 hot spots de la biodiversité mondiale, ce qui a conduit la Région Réunion à impulser une dynamique positive au niveau local dans le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) en fixant les grandes orientations énergétiques, dont celui de l’autonomie électrique de l’île en 2030. L’objectif consiste également à donner aux Réunionnais un meilleur accès aux énergies renouvelables. En 2016, l’énergie photovoltaïque produite a bénéficié à 73 000 foyers réunionnais. C’est là un engagement positif qui sera poursuivi et amplifié.

Dans un contexte local où certains et certaines jouent à faire régner une certaine cacophonie politicienne en vue des élections municipales, départementales et régionales qui n’interviendront pas avant 2020, la majorité régionale a fait le choix de garder le cap et de concentrer ses efforts quotidiens pour une meilleure cohérence économique et une cohésion sociale renforcée à La Réunion.

Le groupe majoritaire RÉUNIONNOUS