au titre de la fiche action 2.1 du Programme INTERREG VI océan Indien 2021-2027
Les dossiers devront être déposés par voie dématérialisée sur le portail régional des fonds européens à l’adresse suivante :
https://aides.regionreunion.com/reunion-portail/
Espace fragile soumis à une pression démographique forte, La Réunion subit la croissance de sa consommation d’énergie et des contraintes et nuisances associées notamment à l’augmentation des gaz à effets de serre. Sans remettre en cause la légitimité des besoins énergétiques exprimés, l’objectif poursuivi par les politiques publiques est de diminuer la dépendance énergétique de l’île en agissant sur tous les leviers susceptibles d’y concourir.
En outre, au niveau de la zone, les îles de la COI sont fortement dépendantes des énergies fossiles. En effet, 81% de l’énergie primaire est importée dans la zone COI (pétrole et charbon). Le développement des énergies renouvelables est très hétérogène entre les pays de l’océan Indien ; la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique est de 1% aux Comores et aux Maldives, 9% aux Seychelles, 20% à Maurice, 30% à Madagascar 36% à La Réunion contre 80% au Kenya ou 91% au Mozambique.
La plupart des territoires et Etats de la zone affichent des objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables terrestre et marine, pour lesquelles ils disposent de nombreux atouts naturels : Maurice affiche ainsi un objectif de 35% d’énergies d’origine renouvelable en 2025, les Seychelles visent 100 % d’ici 2050, La Réunion souhaite atteindre l’autonomie électrique à horizon 2030, les Comores visent 50 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 et Madagascar met pour, sa part, la priorité sur l’accès à l’électricité.
A La Réunion, les acteurs du secteur de l’énergie sont nombreux (producteurs, structures d’accompagnement, starts up, Cluster Temergie à La Réunion, laboratoires de recherche). De plus, la dynamique régionale a été favorisée par le programme Energies de la COI financé sur les ressources du 10e FED à hauteur de 15 millions €. Il a soutenu une grande panoplie d’actions pour accompagner la transition énergétique, qui ont révélé le potentiel de coopération de ce secteur, avec une stratégie de coopération régionale pour la transition énergétique des pays membres de la COI adoptée en 2019.
Les besoins restent toutefois importants, pour consolider l’existant (observatoire de l’énergie, plateformes de partage de connaissances,…), continuer à développer l’énergie solaire, développer la biomasse et intégrer la question énergétique dans les projets d’aménagement et de développement.
Au regard des enjeux de souveraineté énergétique partagés dans la zone océan Indien, l’objectif de cet appel à manifestation d’intérêt est de faciliter la mise en œuvre de la transition énergétique dans la zone par le développement de réseaux d’acteurs et d’expertises, l’acquisition de connaissances sur les sources d’énergies renouvelables et l’émergence de solutions adaptées aux enjeux des territoires de la zone océan Indien (insularité, défis d’échelle, etc.).
Cet appel à manifestation d’intérêt (AMI) pourra soutenir :
Autorités publiques locales, régionales et nationales, associations, établissements publics, groupements d’intérêt public, chambres consulaires et clusters impliqués dans la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables.
Conformément aux critères réglementaires spécifiques à Interreg de la fiche action 2.1 (téléchargeable sur le site https://regionreunion.com), le porteur de projet doit être issu de La Réunion ou de Mayotte.