Dans l’amphithéâtre bioclimatique de l’Université de La Réunion, se sont tenues ce samedi 2 avril les Assises des Violences Sexuelles, pilotée par l’Association Colosse aux pieds d’argiles. Madame Evelyne CORBIERE, Conseillère Régionale, déléguée à la lutte contre les discriminations était présente aux côtés de Sébastien BOUEILH, Directeur de l’Association - Fondateur de l’Association, de Flora Augustine ETCHEVERRY, Vice-Présidente du Département, et de Patricia Ducret, Vice-Présidente de l’Université de La Réunion.
Reconnue d’utilité publique, l’association Colosse aux pieds d’argile a pour missions la sensibilisation et la formation aux risques de violences sexuelles, de bizutage et de harcèlement en milieu sportif ainsi que l’accompagnement des victimes.
L’association compte 25 salariés, 16 antennes régionales et 2 antennes internationales.
A La Réunion, l’antenne a été créée en août 2020. Le bureau se trouve à la Maison Régionale des Sports à Saint-Denis avec le soutien du CROS. 68 interventions ont été réalisées en 2021.
Plus de 50 structures ont adhéré à l’association Colosse aux pieds d’argile.
« Nous menons un combat qui dérange. » Tels sont les mots de Sébastien BOUEILH, Directeur de l’Association - Fondateur de l’Association, lui-même victime de violences sexuelles. « La parole libère. La honte doit changer de camp. Nous ne sommes pas coupables, nous sommes victimes. »
La Conseillère Régionale, Evelyne CORBIERE, salut le formidable travail accompli localement par l’association Colosse aux pieds d’argile. « Votre action met la lumière sur toute la complexité du problème des violences sexuelles. Elle encourage la parole et la vigilance. Dénoncer ces dérives et ces agressions ne salit pas le sport, cela le rentorce. Les structures de gouvernance ont largement amélioré les dispositifs de détection.
Il faut maintenant aller encore plus loin. Ces assises qui nous réunissent aujourd’hui doivent contribuer à comprendre et lever les nombreux obstacles qui empêchent une action encore plus efficace des politiques publiques.
La multiplication des scandales ces dernières années, qui n’ont pas épargné La Réunion, atteste à la fois de l’importance du phénomène et heureusement, aussi, du changement progressif des mentalités. Longtemps enfermées dans la prison du silence,
écrasées par le poids d’une honte destructrice, les victimes brisent peu à peu les chaînes du secret. La parole libère, mais seulement si elle est entendue, écoutée, et respectée.
Je formule ici le vœu que le temps du silence soit terminé, qu’on siffle ensemble la fin du silence. Que la peur change de camp. Que la honte cède la place au courage de la parole, à la solidarité et à la bienveillance. »