Anciennement appelé inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, l’inventaire général du patrimoine culturel est un service national, créé en 1964, à l’initiative d’André Malraux, écrivain français et Ministre de la Culture.
L’Inventaire, est une entreprise de la
connaissance où le R.E.V.E est de rigueur.
Non pas un rêve à proprement
parler, mais un sigle pour décrire les
missions du SRI : Recenser, Étudier, Valoriser,
Évaluer, le patrimoine culturel matériel
et immatériel réunionnais, de la petite cuillère
à la cathédrale en décrivant les savoirs,
savoir-faire, les pratiques techniques et les
représentations qui s’y rattachent.
Ces actions sont régies par une méthodologie
et des normes partagées par l’ensemble
des acteurs de l’Inventaire sur l’ensemble
du territoire national.
La compétence de l’Inventaire Général a été
transférée aux Régions par la loi du 13 août
2004. En avril 2014, la Région Réunion
crée son Service Régional de l’Inventaire
général du patrimoine culturel (SRI).
L’Inventaire du patrimoine culturel de La
Réunion offre des données concrètes à
mutualiser et à partager entre acteurs institutionnels,
publics ou privés, associations,
porteurs de projets, citoyens et services de la
Région. Ce travail en commun est au service
des décideurs afin que le patrimoine
culturel soit mieux pris en compte dans
la définition des politiques d’aménagement
et de développement du territoire.
Les opérations d’inventaire et d’études permettent
ainsi d’identifier sur le territoire
réunionnais les éléments qui présentent
un intérêt historique, architectural, anthropologique
et mémoriel. Ces données sont
transmises aux services de la Direction des
Affaires Culturelles de l’État (DAC) qui peut
décider de protéger, au titre des Monuments
Historiques, des éléments du patrimoine
culturel recensés et étudiés par le SRI
lors d’opérations d’inventaire.
LES ACTIONS
DU SRI
Le SRI réalise directement des opérations d’inventaires du patrimoine culturel réunionnais.
Il commande et coordonne des études sur le patrimoine culturel immatériel
et forme à sa méthodologie et philosophie.
À titre d’exemples :
➜ Les Jardins remarquables
➜ Les arbres remarquables
➜ Le chemin de fer de La Réunion
➜ Les Marines et ponts débarcadères
➜ Le Moring, le Maronage, le Maloya
La Réunion présente la singularité de posséder un patrimoine culturel immatériel d’une grande richesse et
une diversité ancré sur un micro-territoire unique au monde.
La notion de « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies, du
fait des instruments adoptés en 2003 par l’UNESCO tels que la « Convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel ». On entend par patrimoine culturel immatériel (PCI) l’ensemble des pratiques,
expressions ou représentations qu’une communauté humaine reconnaît comme faisant partie de son patrimoine,
dans la mesure où celles-ci procurent à ce groupe humain un sentiment de continuité et d’identité.
Cette récente catégorie de patrimoine concerne les expressions vivantes héritées de nos aïeux et transmises
à nos descendants, comme les traditions orales, musicales ou chorégraphiques, la langue créole en
tant que support de ces traditions, les jeux et sports traditionnels, les pratiques sociales, les rituels et événements
festifs, les savoir-faire artisanaux, les connaissances et pratiques techniques concernant la nature
et l’univers, les croyances, les façons de vivre, d’habiter et de manger, les lieux de mémoire…
En 2016, le service régional de l’inventaire de la Région Réunion a bénéficié, en partenariat avec la Maison
des Cultures du Monde – Centre Français du Patrimoine Culturel Immatériel , de la réalisation d’un projet
pilote pour la mise en oeuvre d’un inventaire participatif du PCI financé par le Ministère de la Culture et de
la Communication (MCC). Cette démarche, qui a abouti à la création par le SRI de l’inventaire régional du
PCI de La Réunion, a permis d’accompagner les acteurs réunionnais dans l’identification, la valorisation et
la sauvegarde de leur patrimoine culturel immatériel.
EXPOSITIONS
MAR[R]ON[N]AGE : REFUSER L’ESCLAVAGE À L’ÎLE BOURBON AU XVIIIÈME
SIÈCLE.
Centre culturel Sudel Fuma – Saint Paul, 2016-2020.
Cette exposition est déclinée en version itinérante de 20 kakemonos sur structures autoportantes qui
circule dans les établissements scolaires et les médiathèques de l’île.
Site internet de l’exposition : maronages.re